Introduction
Qu’est ce que la radicalité ?
Le processus de radicalisation comprend un embrigadement relationnel (adhésion du jeune à son nouveau groupe) et un embrigadement idéologique (adhésion du jeune à un nouveau mode de pensée)
Comment repérer un embrigadement radical ?
Comment faire la différence entre un musulman pratiquant et quelqu’un qui bascule dans la radicalisation? On ne repère pas la radicalité à la pratique ou l’apparence religieuse, mais à des comportements de rupture. Seul le cumul de plusieurs indicateurs permet de constituer un faisceau d’indices conduisant à un diagnostic.
La radicalisation en lien avec l’islam se manifeste donc de manière observable par un cumul de ruptures dans les relations amicales, dans la scolarisation, dans les loisirs et aussi dans les relations familiales.
Apres cette introduction j’ajoute deux éléments pour susciter la réflexion:
Notre responsabilité vis-à-vis des jeunes et des titres édifiants:
Notre responsabilité vis-à-vis des jeunes:
- Les jeunes sont vulnérables dans la plupart de nos pays, ils sont marginalisés (c’est leur sentiment)
- Ceux qui sont ciblées par les extrémistes ignorent tout de l’islam
- Aider les jeunes à faire la différence entre musulmans et radicaux (L’ignorance, mauvaise interprétation des textes, du contexte, mauvaise compréhension des textes…)
Et des titres édifiants:
¨ Gérald BRONNER, La pensée extrême: Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, Puf, décembre 2015
Dounia BOUZAR :
¨ L’intégrisme, l’islam et nous, Plon, septembre 2007
Les intégristes se fichent des discussions théologiques. Ce qui les intéresse, c’est que l’islam dise ce qu’ils ont envie qu’il dise. Si un autre moyen leur procurait ce sentiment de toute-puissance et d’extase et leur permettait de faire régner au sein du groupe la même aliénation mentale, ils l’utiliseraient.
Fethi Benslama, Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman
«Comment penser le désir sacrificiel qui s’est emparé de tant de jeunes au nom de l’islam ? Cet essai propose une interprétation dont le centre de gravité est ce que j’appelle le surmusulman».
Conclusion :
Parmi les solutions de la radicalisation, aider les jeunes à faire la différence entre les
Comportements NE RELEVANT PAS d’une radicalisation :
Porter ostensiblement des signes religieux
- Avoir un discours oral teinté de connotations religieuses
- Militer / manifester pour une cause (sans appel ou exercice de la violence)
- Se recueillir, se déplacer au sein d’un lieu de culte, faire la prière à heure fixe, selon des prescriptions religieuses
- Avoir des lectures religieuses (achats livres, vidéos / assister à des conférences)
Il s’agit de comportements relevant de différentes formes d’engagements :
- Religieux
- Politiques
- Philosophiques
- Communautaires
Un dernier mot :
Face à la terreur, nous avons besoin de rester un peuple qui pense.
Imam Abdallahi Sarr