- Définition des concepts
- a-Terrorisme
D’après une étude de l’US Army datant de 1988, il existe cent (100) définitions de ce mot.
– Wikipédia « Le terrorisme est la domination par la terreur. Cette domination se produit par des actes de violence visant à semer la terreur. Cependant, il ya lieu de préciser que la définition de ce concept n’est pas précise et peut varier en fonction des intérêts de celui qui le dit »
– Petit Robert 1793-1794 « Emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique (…) et spécialement ensemble des actes de violence, des attentats, des prises d’otages civils qu’une organisation politique commet pour impressionner un pays (le sien ou celui d’un autre) ».
– American Heritage Dictionary « l’utilisation ou menace d’utilisation illégale de la force ou de la violence par une personne ou un groupe organisé contre des personnes ou des biens avec l’intention d’intimider ou de forcer des sociétés ou des gouvernements, souvent pour des raisons idéologiques ou politiques ».
– Organisation des Nations Unies. Bien qu’il n’ait accepté jusqu’ici aucune définition standard du terrorisme, on peut se référer à celle de consensus académique de l’ONU rédigée par l’expert A.P Schmid en 1988 « le terrorisme est une méthode d’action violente répétée inspirant l’anxiété, employée par des acteurs clandestins individuels, en groupes et étatiques (semi-) clandestins, pour des raisons idiosyncratiques, criminelles ou politiques, selon laquelle- par opposition à l’assassinat- les cibles directes de la violence ne sont pas les cibles principales. Les victimes humaines immédiates de la violence sont généralement choisies au hasard (cibles d’occasion) ou sélectivement (cibles représentatives ou symboliques) dans une population cible, et servant de générateurs de message. Le processus de communication basé sur la violence eu la menace entre (les organisations) terroristes, les victimes (potentielles), et les cibles principales sont utilisées pour manipuler la (le public) cible principal, en faisant une cible de la terreur, une cible d’exigences, ou une cible d’attention, selon que l’intimidation, la coercition, ou la propagande est le 1er but ».
– En Novembre 2004, un groupe de personnalités et le secrétaire général de l’ONU ont proposé de définir le terrorisme comme « Toute action qui a pour intention de causer la mort ou des graves blessures corporelles à des civils ou à des non combattants, lorsque le but d’un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d’intimider une personne, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s’en abstenir ».
– Convention Européenne du 10 janvier 2000 pour la répression du financement du terrorisme « Tout acte destiné à tuer ou blesser grièvement un civil ou toute autre personne qui ne participe pas directement aux hostilité dans une situation de conflit armé, lorsque par sa nature ou par son contexte, cet acte vise à intimider une personne ou à contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque. »
– USA Federal Criminal Code, section2331 du chapitre 113B, de la partie du titre 18 « Activités impliquant des actes violents ou menaçant la vie en violation des lois criminelles des Etats Unis ou de tout Etat et … apparaissant destinés (i) à intimider ou contraindre une population civile (ii) à influencer la politique d’un gouvernement par l’intimidation ou la contrainte (iii) à affecter la conduite d’un gouvernement par destruction de masse, assassinat, ou kidnapping. »
- b- Radicalisation
Selon the International Center For The Study Of Radicalisation And Political Violence (ICSR), la radicalisation mène à différents types d’activisme extrême, incluant le terrorisme. Donc, le mot ‘’radicalisation’’ peut renvoyer à un ensemble de gestes qualifiés d’extrêmes ou qui découlent d’une interprétation plus littérale des principes d’un système, qu’il soit politique, religieux ou politique ou économique.
– Antoine Jardin, ingénieur au CNRS, estime « qu’il ne s’agit pas d’un contexte scientifique rigoureux. Radicalité est devenue un mot fourre-tout pour désigner vaguement ce qui est perçu comme une menace non maitrisée et un label hasardeux des politiques publiques dans un contexte de montée de la violence djihadiste depuis les attentats commis en France par Mohamed Merah en 2012. »
– Dans un article publié le 13 octobre 2016, l’Université de Paix soutient que « la radicalisation se réfère au processus de développement des croyances extrêmes et d’idéologies qui remettent en question le statu quo et rejettent le compromis »
– D’après le Centre D’action et de Prévention contre la Radicalisation des Individus CAPRI « la radicalisation est le fait de soutenir ou d’envisager d’actions violentes en soutien à une idéologie, qu’elle soit religieuse, politique, ou séparatiste. Outre la radicalisation religieuse, il existe une radicalisation d’extrême droite, d’extrême gauche ainsi qu’une radicalisation séparatiste »
-Farhad Khosrokhavar de l’Ecole des hautes en sciences sociales EHESS définit dans son ouvrage ‘’Radicalisation, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2014 « c’est le processus par lequel, un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social ou culturel »
- c- Extrémisme
Du latin extremus, l’extrémisme est une tendance à adopter une attitude, une opinion extrême, radicale, exagérée poussée jusqu’à ses limites ou à ses conséquences extrêmes. Ces opinions extrêmes peuvent servir à des fondements théoriques qui prônent le recours à des moyens extrêmes, contraires à l’intérêt général, voire agressif ou violent. On trouve des extrémistes dans les domaines politiques, économiques, social, religieux…
D’après Toupictionnaire « Le terme extrémisme sert à qualifier les idéologies ou doctrines qui découlent de cette tendance et que l’on retrouve dans des nombreux domaines : politique, économique, social, religieux ect… Une de ses caractéristiques est une pensée dogmatique qui refuse toute alternative aux idées avancées et qui conduit à vouloir les imposer par des méthodes radicales ou violentes »
Gustave Le Bon 1841-1931, les incertitudes de l’heure présente 1923. « Un extrémiste qui posséderait quelques traces de jugement et de clairvoyance cesserait aussitôt d’être extrémiste »
- d- Médias
Le mot ‘’Media’’ est d’origine latine. Il désigne milieu ou intermédiaire. On parle de mass média pour désigner les moyens de diffusion à large échelle qui découlent du progrès technologique.
Le terme médias désigne tout moyen de diffusion : directe (langage, l’écriture, l’affiche) ; ou par le biais d’un dispositif technique (radio, télévision, cinéma, internet, journaux) permettant de communiquer, soit de façon unilatérale (transmission de message), soit de façon multilatérale par un échange d’information.
On distingue plusieurs types de médias. Les médias de masses ou ‘’ mass media’’ en anglais (radio, télévision, le cinéma, la presse écrite, les livres …) et le Web (2.0). Cette catégorie de médias a d’abord fait l’objet de beaucoup de controverses avant d’être communément admise aujourd’hui dans cette classification.
- e- Darknet ou Darkweb
On l’appelle la face cachée du Web ou internet parallèle sans aucune limite. C’est un sous-ensemble d’internet permettant de communiquer et d’échanger de façon anonyme sans être repérer ou traquer.
A l’origine s’était pour permettre aux journalistes et aux opposants des régimes répressifs de contourner la censure pratiquée sur les canaux traditionnels du web tels que Yahoo, Facebook, Google, Chrome, et communiquer sans être inquiétés. Des logiciels gratuits comme Tor permettent d’y accéder au Darknet qui est une véritable jungle.
De nos jours, il sert de moyen sûre et efficace aux acteurs de la cyber criminalité, en particulier les terroristes d’entrer en contact avec leurs futures proies aux fins de les endoctriner et de les pousser à la radicalisation ou à l’extrémisme violent ou dans d’autres cas de leur extorquer des l’argent grâce à des logicielles comme Ransomware.
WWW.funinformatique.com « Le Darknet est un réseau superposé ou réseau ‘’overlay’’ qui utilise des protocoles spécifiques intégrant des fonctions d’anonymisation. Certains se limitent à l’échange des fichiers comme RetroShare, d’autres permettent la construction d’un écosystème anonyme complet (web, blog, mail, irc ) comme Freenet ».
- Aperçu synoptique du contexte international
- a- La nouvelle configuration géostratégique du monde
Après la chute du mur de Berlin intervenue en novembre 1989, l’ultime décennie du vingtième siècle aura autant été marquée par la fin de la confrontation idéologique et de la bipolarisation du monde (bloc Est et Ouest) que par le retour des nouvelles formes d’antagonismes géostratégiques.
Dans un article intitulé « Géopolitique : Ce que 2017 nous réserve » publié 03/01/2017 dans Le Point, Nicolas TENZER disait ‘’Le monde n’est jamais apparu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, malgré les risque de cataclysme de la guerre froide, comme aussi dangereux tant pour la paix que pour les valeurs de droit et de liberté.
Les aspirations démocratiques s’étouffent sous l’influence d’un ordre mondiale qui tend vers l’abîme et le reniement des valeurs de liberté, de paix et de justice. Dans la réalité, seule une poignée des nations incarnant le pouvoir économique et militaire s’arrogent le droit exclusif de définir le jeu selon leur vision ou leur propre gré.
Dans la nouvelle stratégie de communication de ces acteurs, tout doit correspondre à la grille de lecture qui est la leur. « La guerre est qualifiée de paix, une victoire sanglante de marche vers la concorde, un régime terroriste de pouvoir légitime, les principes de base de l’existence démocratique (vérité, respect des faits, justice, règles de droit) se trouvent détruits avec l’aide des puissances étrangères ».
Aujourd’hui, comment ce monde en apparence moins cadenassé mais davantage Complexe s’ordonne-t-il ?
Nous serions donc entrés dans un monde où la stabilité internationale repose une interaction entre l’ancienne superpuissance (USA), les puissances émergentes que sont la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, le Japon et l’Union européenne au sein de laquelle le leadership est aujourd’hui assuré par la France et Allemagne.
Au regard des grands bouleversements qu’a connu une partie du monde durant la decennie écoulée, il n’est pas exagéré de croire que le monde fait face à une reconfiguration où des nouveaux acteurs comme la Russie s’adjugent un rôle de premier plan.
Les victoires politiques des candidats pro-russes en Europe, dans les Balkans et même récemment aux USA, le renversement des alliances en Turquie, la nouvelle donne dans la guerre en Syrie avec à la clé, un accord de paix en perspective favorable à Bachard El Hassad, l’annexion de la Crimée, l’offensive russe dans le Donbass et le blocage régulier du fonctionnement du conseil de sécurité de l’ONU sont autant de preuves qui attestent de l’affirmation de Moscou sur la scène internationale.
- b- Mais quelles sont les menaces à cette stabilité ?
Paradoxalement, à l’heure où la prolifération nucléaire est une crainte légitime, le spectre de l’apocalypse nucléaire n’apparaît plus qu’en filigrane.
La menace perçue est plutôt de type asymétrique. C’est la montée en puissance des organisations terroristes et l’usage par celles-ci, d’armes de destruction massive qui fait peur. Si l’objectif de paix et de sécurité internationale est largement consensuel, il reste toutefois à définir la manière d’instaurer une sécurité collective étant donné que chaque acteur garde en ligne de mire les intérêts stratégiques qui sont les siens.
La naissance d’Al Qaeda et la prolifération plu tard d’autres organisations terroristes transfuges ou affiliées (Al Nosra, Etat Islamique, Aqmi…), constituent sans doute la preuve que la paix et la stabilité ne sont plus les principaux enjeux pour les puissances mondiales.
Aujourd’hui, on assiste à un jeu caractérisé de paradoxe et de d’incompréhension notamment à propos de la qualification du concept (terrorisme) et de la définition des profils de ces organisations. Ceci dépend de plusieurs paramètres qu’on n’a nullement besoin de les énumérer dans ce travail au risque de heurter les sensibilités.
- c- Vers une prise de conscience de l’Afrique face au terrorisme
La question de la lutte contre le terrorisme occupe une place centrale dans l’agenda international au cours de la décennie écoulée.
Face à l’ampleur du phénomène et à la gravité de la situation actuelle, la communauté internationale et les Etats convergent progressivement vers une prise de conscience effective quant à la nécessité de mutualiser les énergies et les efforts pouvant permettre de créer les conditions d’un monde plus sûre et plus stable.
En Afrique, comme partout ailleurs, les six (6) dernières années ont été particulièrement marquées par la récurrence des conflits violents et meurtriers liés à l’entrée en scène du terrorisme sur le plan régional.
La dislocation de l’Etat libyen et ses conséquences désastreuses sur l’équilibre économique des pays de l’Espace sahélo saharien marquent, le point de départ d’une saga meurtrière surtout sous sa forme brutale, telle que cela a été vécue au Mali, Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad.
Mais, il appert qu’à l’épreuve d’une analyse lucide, la question du terrorisme laisse apparaitre en filigrane, une dimension à la fois géopolitique et stratégique beaucoup plus complexe dont les éléments explicatifs sont à chercher dans le jeu subtile qui soustend, les relations internationales.
La résurgence quasi mécanique de ce phénomène destructeur qui affecte la stabilité dans plusieurs parties du monde en général et l’Afrique en particulier, met à nu non seulement le vrai profil des acteurs mais aussi et surtout le vrai sens de leurs agissements.
Au nom de l’unilatéralisme et du droit d’ingérence, édulcorés par une soit disant « légitimité » tirée des résolutions tout aussi controversées de l’Organisation des Nations Unies ONU, certaines puissances mondiales (…..), s’arrogent le droit d’user comme bon leur semble, de la force pour bafouer la souveraineté des Etats, saper les bases de leurs systèmes économiques et anéantir leurs capacités à assumer leur fonctions régaliennes.
Il s’en suit de facto, un chao politique et sociale qui constitue une véritable aubaine pour les organisations terroristes et les adeptes du shadow bizness qui pillent impunément et sans vergogne les ressources naturelles des pays victimes.
Pendant que ces puissances combattent, les organisations classées terroristes, des entreprises issues de ces mêmes puissances font des affaires celles-ci à l’exemple de la société française LAFARGE qui exploitait le ciment à Raqqa dans la partie occupée par Daech en Syrie
- d- La crise libyenne et son onde de choc au Sahel
La Libye de Mouammar Kadhafi jouait un rôle déterminant dans la préservation de la paix et de la stabilité des Etats de l’espace sahélo saharien. Elle servait de rempart contre certains fléaux tels que le terrorisme, les trafics des drogues et l’immigration clandestine en direction de l’Europe.
L’intervention militaire de OTAN dans ce pays (19 mars – 31 octobre 2011), engendra des conséquences incalculables sur le plan de la sécurité des Etats de l’espace sahélo saharien. La prolifération d’armes de tous calibres, issus de la dotation des Etats occidentaux aux forces insurgées et de celles issues des stocks de l’armée libyenne a permis à des cellules dormant d’Al Qaeda au Sahel de se réarmer puissamment et de s’encastrer dans la partie nord du Mali, mettant gravement en cause la souveraineté de cet Etat.
Le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et dans une certaine mesure, le Burkina Faso et la Côte d’ivoire n’ont pas échappé aux conséquences directes du drame libyen avec l’acquisition par la secte Boko Haram d’une importante quantité de cet armement.
Au cours des six dernières années, ces pays ont été régulièrement confrontés à des attentats terroristes qui ont eu un impact particulièrement néfaste sur leur stabilité et leur développement économique et social.
Ce conflit faut-il le noter, a également favorisé le développement d’autres phénomènes tout aussi préoccupants que sont les prises d’otages, l’immigration clandestine et le trafic des drogues et d’armes de tous calibres.
Le nord du Niger et du Mali ainsi que le sud des territoires algériens et libyens constituent le terrain de prédilection de ces criminels qui s’appuient sur des soutiens des populations originaires de ces zones qui échappent au contrôle des pouvoirs publics.
La présence des membres de divers cartels de la drogue (filières colombiennes et mexicaines pour la cocaïne et afghanes pour l’héroïne), témoigne si besoin est, du développement d’une économie criminelle destinée à financer les actions des filières terroristes.
- e – Profils des groupes terroristes présents dans l’espace sahélo saharien
- AQMI
Créée dans le sud algérien en 2007 sur les vestiges du GIA et du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), cette organisation muta pour donner naissance à Al- Qaida au Pays du Maghreb Islamique (AQMI) qui prêta allégeance à Ben Laden. Son chef s’appelle Abdelmalek Droukdel et sa zone d’opération est Algérie, Mali, Mauritanie, Tunisie, Libye, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire. Il est entré au Mali au nom du djihadisme international et tenait la ville sainte de Tombouctou pendant l’invasion du nord de ce pays. Il est aussi responsable de l’enlèvement en 2003 de trois (3) volontaires d’une ONG dans une ville du sud algérien. Sa stratégie de lutte est la conquête spatiale.
- MUJAO
Le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest est composé essentiellement des noirs originaires de Gao (Mali) et des arabes d’origine Mauritanienne. Il a vu le jour en 2011 grâce à une scission au sein d’AQMI. Son chef est un transfuge d’AQMI de nationalité mauritanienne qui répond au nom de Hamada Ould Khairou. Le champ d’action du MUJAO s’étend entre le Mali, l’Algérie et le Niger. Il compte en son sein environ 1000 hommes. Il est spécialisé dans le trafic des drogues, les prises d’otages et prône un islam radical et la charia. Il doit sa triste réputation à la mise en scène publique des exécutions sommaires, des lapidations et des mutilations des membres. Il disposerait d’une fortune acquise grâce aux prises d’otages à Tindouf en 2011et les sept (7) diplomates algériens.
- Al-MOURABITOUNE
Cette organisation qui est classée terroriste par les USA est d’obédience salafiste rigoriste. Elle est née en Août 2015 de la fusion du MUJAO et des signataires par le sang qui étaient responsables de la prise d’otage de l’usine d’In Aminas en Algérie en 2013. Il deviendra en Août 2015, Al-Mourabitoune-Al-Qaida- pour le Jihad en Afrique et prête allégeance à AQMI en décembre 2015. Il prône l’instauration d’un émirat islamique et privilégie la lutte armée, les attentats-suicides, la guérilla et la prise d’otage. Sa zone d’action est Mali, Niger, Libye et Algérie. Son émir n’est autre que l’Algérien Mokhtar Bel Mokhtar alias Khaled Abou Al-Abbas connu sous les multiples pseudonymes du ‘’borgne, de l’insaisissable et de Mister Marlboro’’. Très rusé et surtout expérimenté pour avoir pris part à plusieurs conflits armés à travers le monde dont celui de l’Afghanistan, ce dernier est l’un des terroristes les plus recherchés au monde.
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- ANSAR DINE
Cette organisation classée terroriste par l’ONU et les Etats Unis à cause de son revirement en faveur de l’instauration de la charia est née en 2012. Elle opère dans le nord malien et compte environ 3000 éléments issus du milieu touareg. Son chef s’appelle Iad Ag Ghali un dignitaire de la tribu des Ifoghas, formé au maniement des armes en Libye. Il a combattu contre le Tchad lors de l’invasion libyenne de la bande d’Aouzou et a servi comme légionnaire au Liban où il a combattu les forces Israéliennes entre 1980 et 1982. Sa présence dans le nord du Mali remonte à 1988, date à partir de laquelle, il a fondé un mouvement armé qui a conquis certaines villes du nord comme Kidal, Gao et Menaka. Sa stratégie de combat est basée sur la conquête des villes stratégiques et privilégie le silence absolu.
- QATIBA MASSINA
Connu aussi sous l’appellation du Font de Libération du Macina (FLM), cette organisation d’idéologie salafiste-djihadiste est formée en janvier 2015 et vise à établir un Etat islamique régi par la charia au Mali. Elle opère surtout dans le centre du Mali et compterait entre 170 et 200 hommes principalement issus de l’ethnie peulh. Son Emir se nomme Amadou Diallo du nom de guerre, Amadou Kouffa, un prédicateur peulh malien, originaire du village de Kouffa dans la région de Mopti. En janvier 2012, il a participé au combat de Konna. Le FLM compte à son actif, les attaques de Nampala, le 19 juillet 2016, Tenenkou, le 16 janvier 2015 et l’hôtel Byblos de Sévaré. Il serait également impliqué dans l’attentat contre le Radisson Blue de Bamako, en novembre 2015.
NB : Dans un communiqué datant du jeudi 02 Mars 2017 diffusé sur Al Zalaqa Media, les groupes terroristes sévissant dans le nord du Mali que sont Ansar Dine d’Iad Ag Ghali, Al Mourabitoune de Mokhtar Bel Mokhtar et Katiba-Macina de Amadou Kouffa ont décidé d’unifier leurs forces en une seule unité combattante pour bien conduire les opérations sur le terrain. De cette entente, est née « Jamaât Nasr Al Islam Wa Al Mouminin » qui est désormais le cadre fédérateur d’action dirigé par Iad Ag Ghali et placé sous la tutelle d’AQMI dans le Sahara.
- MNLA
Au départ, connu sous le sigle de MNA, ce mouvement qui revendique l’autonomie politique, culturelle et économique des communautés touarègues prendra plu tard l’appellation du MNLA ou Mouvement National de Libération de l’AZAWAD. Il est composé des anciens éléments touaregs ayant servi sous le drapeau libyen. Après la chute du régime du Colonel Kadhafi, ils ont regagné avec armes et bagages, le nord Malien d’où ils étaient originaires pour lancer des offensives contre les forces loyales. Sa stratégie de lutte est surtout basée sur des actions d’éclat sur le terrain et la communication à Nouakchott ou à Paris où ce mouvement jouirait des soutiens de haut niveau. Son chef est Bilal Ag Acherif, un jeune leader touareg âgé de 40 ans qui aussi le Président du conseil transitoire de ‘’l’Etat de l’AZAWAD’’.
- BOKO HARAM
Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad est le mouvement du tristement célèbre Abubakar Shakau, connu pour son radicalisme et sa brutalité.
Il est né en 2002 dans l’Etat méridional du Borno. Son fondateur Yussuf Mohamed mourut en 2009 pendant qu’il était en détention. Il a été succédé par Abubakar Shakau en 2010 qui engagea la secte dans une action armée particulièrement violente.
Présent dans les pays riverains du bassin du Lac Tchad que sont Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad, cette organisation salafiste rigoriste prône l’instauration d’un émirat islamique qui sera régi par la charia. Son action a porté un coup dure à la sécurité et à l’économie de plusieurs Etats du nord du Nigeria tels que Borno,Yobe, Kano,Gigawa, Katsina, Zaria, Sokoto, Bauchi pour ne citer que ceux-là. Elle rejette l’éducation occidentale sous toutes ses formes d’où son nom de BOKO HARAM qui signifie en langue haoussa ‘’Ecole proscrite’’.
La secte a prêté allégeance à l’Etat Islamique en 2015 et se donna le nom de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest. Elle disposerait d’une force de 30.000 hommes et pratique la politique de la terre brulée, les enlèvements, les attentats suicides, les vols de bétails et les rançons. Cette organisation est responsable de l’enlèvement spectaculaire de 273 écolières du village de Shibok.
Son action a été particulièrement meurtrière tant au Nigeria que dans les pays voisins avec un bilan macabre de 20.000 morts, 2000 et plus de 3. 000.000 déplacés.
L’action conjointe menée par la coalition des forces armées de la sous région a permis de réduire considérablement ses capacités de nuisance mais, il reste encore actif. Le mouvement s’est récemment scindé en deux (2) à cause des dérives meurtrières d’Abubakar Shakau et Abu Mosab Al-Barnaoui, un chef modéré prend la tète de la seconde faction.
- f – Efforts des Etats du Sahel face à la menace terroriste
Conscients des risques forts probables de contagion, les pays du Sahel tentent à la fois individuellement et collectivement de trouver des solutions adaptées à la menace tant sur le plan militaire, législatif que politique.
Face aux moyens militaires et technologiques qui sont ceux des organisations terroristes, aucun Etat pris individuellement ne peut y faire face.
C’est pourquoi, des initiatives forts jouables ont été prises dans le sens de mutualiser les efforts destinés à contrer cette menace. L’arsenal législatif et réglementaire dont ces Etats se sont dotés a permis de rendre effective, la solidarité transfrontalière et surtout la mise sur pied des forces armées conjointes et des cellules des renseignements communes.
C’est dans la droite ligne de cette coopération militaire afro-africaine que s’inscrit l’intervention salvatrice des forces armées tchadiennes sur les théâtres d’opération de plusieurs pays de la sous région confrontés à des invasions terroristes de grande ampleur.
La création de la force commune (Niger, Tchad, Nigeria) et d’un état majeur unitaire avec pour mission de libérer le bassin tchadien, de l’emprise de Boko Haram en est une parfaite illustration de cette volonté des Etats de la sous région d’imprimer une dynamique de solidarité et de complémentarité à la lutte contre le fléau du terrorisme.
Il est important de noter également, les démarches en cours au niveau des pays membres du G5 Sahel pour mettre sur pied une force opérationnelle de dix milles (10.000) hommes, dédiée pour la même cause.
Tous ces dispositifs ci-dessus énumérés viennent compléter la force de la MINUSMA qui est déjà opérationnelle au Mali.
- Les médias au cœur du dispositif la lutte contre de l’extrémisme violent
- a- Enjeux
Les médias ont un rôle fondamental à jouer dans la prévention contre de la radicalisation et l’extrémisme violent. Ils leurs incombe d’œuvrer en toute circonstance en faveur de la préservation de la paix et de la quiétude sociale.
Cependant, les médias représentent tant pour les Etats que pour les organisations terroristes, un enjeu de premier plan.
Les canaux de communication de masse en général et le web en particulier constituent de nos jours, une tribune efficace pour les acteurs de la haute criminalité de transmettre des messages dans le but d’endoctriner et de radicaliser les esprits crédules.
L’expérience de ces deux (2) dernières décennies nous révèle que les terroristes se sont bien servis des médias pour assoir leur influence au sein de la société.
Un attentat comme celui du 11 septembre 2001 n’aurait certainement pas produit autant d’effet dans le monde entier, si les mass media ne l’ont pas relayé avec zèle et frénésie. Aujourd’hui chaque fait des terroristes est quasi instantanément connu dans les heures qui suivent grâce aux TIC et aux puissantes télévisions satellitaires dont certaines doivent leurs réputations à cet exercice.
Ceci est assez courant dans les pays où l’évolution technologique permet d’accéder aisément à l’information.
Aujourd’hui, deux (2) jeunes sur trois (3) radicalisés, le sont par le moyen d’internet d’où la nécessité pour les Etats de concevoir des stratégies adaptées à la menace et conséquemment de concevoir, des dispositifs de suivi permanent des infrastructures et même des usagers de l’outil internet.
L’initiative prise par l’Université d’Al Azhar en Egypte, d’instituer un centre technique qui a pour mission de combattre le discours obscurantiste distillé sur la toile et de déradicaliser les jeunes adeptes de cette pensée, est fort louable et mérite d’être suivi et même renforcer.
- b- Opportunités
Fort heureusement, toutes les stratégies de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Sahel telles que conçues par les différents acteurs accordent une place prépondérante à la communication.
Cette volonté clairement affichée par les décideurs politiques au plus haut sommet des Etats et des organisations internationales dont la MISAHEL et le G5 Sahel a été matérialisée par la mise en place effective d’un réseau des journalistes dédié à la prévention contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans les Etas du Sahel.
La plupart des médias intègrent dans leurs grilles des programmes des émissions conçues dans les langues du terroir et reflétant les réalités locales.
Une sérieuse réflexion doivent être faite dans le sens de trouver un consensus entre les principes universels relatifs au droit à l’information, à la liberté de presse et les exigences sécuritaires actuelles qui relèvent de la raison d’Etat.
L’ingénieuse idée de certains pays de la sous région sahélienne d’envoyer pour la 1ère fois, des équipes de presse sur les théâtres d’opération aux cotés des forces combattantes à l’exemple des grands médias du nord (CNN, FOX News, BBC, RFI, France24…) lors des guerres en Iraq, Afghanistan et tout récemment en Syrie a permis aux médias nationaux de mieux s’imprégner de la dure réalité du terrain, de livrer une information de qualité, sûre et objective et d’éviter de tomber dans la désinformation ou le sensationnelle.
Grace aux données collectées sur le terrain et aux nombreux reportages réalisés, la presse de la sous région dispose désormais de sa propre banque d’images et d’informations propres pouvant l’affranchir de sa dépendance vis-à-vis des ‘’monitos’’ des agences de presse étrangères.
- c- Contraintes
En Afrique, le retard technologique, l’absence des infrastructures adéquates et l’amateurisme des hommes et femmes de presse affectent considérablement les possibilités d’éduquer et de conscientiser les masses, face à la problématique de radicalisation et d’extrémisme violent. La plupart des pays africains connaissent un taux de scolarisation très faible.
La mémoire collective et le patrimoine culturel des sociétés africaines privilégient essentiellement sur la tradition orale et le symbolisme par l’imagerie pour transmettre et sauvegarder les valeurs culturelles.
Dans un contexte où l’écrasante majorité des gens ne savent ni lire, ni écrire, la télévision et la radio constituent les moyens appropriés pour communiquer en direction des populations.
Ces outils offrent la possibilité d’établir un dialogue interactif, direct et participatif entre l’émetteur (journalistes, animateurs, pouvoirs publics, religieux, ONG…) et le récepteur (populations, jeunes, femmes, écoliers…).
Cependant, au regard du caractère ultra sensible de la question du terrorisme, les méthodes de collecte, du traitement et de diffusion de l’information doivent adaptées aux exigences légales et aux réalités objectives qui sont celles des pays confrontés au phénomène. Aujourd’hui force est de reconnaitre que les textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la presse ne sont pas adaptés au nouveau contexte sécuritaire des pays de l’espace sahélo saharien.
- Présentation du RJ-PREV
L’idée de créer un réseau des journalistes dédié à la lutte contre la Radicalisation et l’Extrémisme Violent a été évoquée lors du colloque de Bamako tenu du 10 au 13 octobre 2016.
Il est question cette initiative, d’impliquer les hommes et femmes du secteur de la presse dans la dynamique en cours visant à conscientiser les populations sur le danger que représente l’extrémisme violent tant pour la paix que pour le développement économique et social.
C’est ainsi que les journalistes venus des Etats du Sahel ont procédé à l’adoption des textes régissant le reseau et à la mise en place du bureau exécutif du réseau ainsi dénommé : « Réseau des Journalistes pour la prévention contre la Radicalisation et l’Extrémisme Violent RJ-PREV ».
- a – Objectif général du RJ-PREV
Le « Réseau des Journalistes pour la Prévention contre la Radicalisation et l’Extrémisme Violent en abrégé RJ-PREV» a pour objectif général de combattre la radicalisation et l’extrémisme violent dans les Etats du Sahel par les techniques de : Information, Education et Communication IEC/ Communication pour un Changement de Comportement CCC .
- b – Objectifs spécifiques du RJ-PREV
- Consolider et renforcer la culture de paix, de tolérance et de cohésion dans les Etats africains membres ;
- Informer, éduquer et conscientiser les populations en général et les jeunes en particulier sur le danger que représentent le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent pour la stabilité et le développement harmonieux des Etats membres;
- Susciter une prise de conscience au sein de l’opinion publique sur le devoir et la responsabilité de chaque individu épris de paix et de justice de contribuer à la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent ;
- Mutualiser les efforts de tous les médias afin de combattre efficacement le terrorisme et prévenir contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans les Etats membres ;
- Valoriser l’islam pacifique et modéré ;
- Former, orienter et conseiller les hommes et femmes des médias en matière de collecte, de traitement et de diffusion des informations liées à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
- Recommandations
- Accompagner le RJ-PREV en lui apportant tous les appuis nécessaires pour son bon fonctionnement ;
- Aider le RJ-PREV à se doter d’un site web dynamique, d’un centre audiovisuel de production des microprogrammes de sensibilisation et d’un bulletin d’information ;
- Impliquer le RJ-PREV dans toutes les instances officielles de prise de décision tant au niveau des Etats que des organisations partenaires (MISAHEL, G5 Sahel…)
- Former les journalistes et les animateurs des pays de l’espace sahélo saharien sur les questions sécuritaires en général et celles liées à la radicalisation et à l’extrémisme violent en particulier;
- Entreprendre une campagne de plaidoyer à l’endroit des Etats de l’espace sahélo saharien en vue d’harmoniser leurs législations en matière de collecte, de traitement et de diffusion des informations liées aux questions sécuritaires ;
- Appuyer l’organisation des ateliers d’échange et des voyages d’étude en faveur des hommes et femmes de médias afin de partager les expériences et harmoniser leur perception au sujet du phénomène de la radicalisation et de l’extrémisme violent ;
- Appuyer les médias publics, privés et communautaires des pays de l’espace sahélo saharien en moyens techniques (fongibles, outils informatiques, unités de production et de diffusion) leurs permettant de s’acquitter efficacement de leurs missions d’éducation et de sensibilisation ;
- Former les membres des cellules de communication des forces de défense et de sécurité FDS en techniques de communication participative et en plaidoyer afin non seulement de bien informer les populations sur la réalité du terrain, mais aussi et surtout de susciter leurs adhésions volontaires dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent;
- Créer dans tous les pays du Sahel, des centres techniques de dé radicalisation dotés des technologies modernes et des ressources humaines compétentes à l’image de celui de l’Université d’Al Azhar d’Egypte ;
- Mettre en place un cadre commun de réflexion et d’action entre tous les acteurs (Journalistes, Oulémas, jeunes …) engagés dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans chaque Etat de l’espace sahélo saharien ;
- Elaborer un guide pratique destiné à tous les usagers, afin de définir une rhétorique consensuelle relativement à la question de l’extrémisme violent .
Conclusion
Le RJ-PREV est la concrétisation d’un engagement des journalistes des médias issus des différents pays du Sahel à combattre la radicalisation et l’extrémisme violent sous toutes ses formes.
Cet engagement volontaire et désintéressé est fondé sur la conviction qu’au delà de ses conséquences désastreuses sur la paix, ce phénomène menace dangereusement l’équilibre économique et politique des Etats du Sahel.
A l’instar de tous les autres acteurs investis dans le combat, les hommes et femmes des médias entendent ainsi apporter leurs contributions sommes toutes nécessaires, dans l’atteinte des objectifs ci-dessus énumérés.
Pour ce faire, le réseau compte sur le soutien technique et financier ainsi que l’accompagnement politique de ses partenaires notamment pour la mise en œuvre de son plan d’action.
Bibliographie
- la Géopolitique de la Libye ; PIERRE GOURDIN
- Le Mali, « un Etat failli » ; PIERRE GOURDIN
- ROUPPERT Bérangère. La gestion des espaces transfrontaliers au Sahel : entre espaces de vie et zones grises, Note d’Analyse du GRIP, 29 décembre 2014, Bruxelles.
- Karine Bennafla, « La fin des territoires nationaux ? » État et commerce frontalier en Afrique centrale, Politique africaine, 1999/1 n° 73, p.27.
- Gorée Institute : Système de conflits et enjeux sécuritaires en Afrique de l’ouest partie III : le système de conflit sahélo-saharien (MALI, NIGER, BURKINA-FASO), section III Le Niger, Dakar, 2012 pp.147-163, publié sous la direction de Doudou DIA, Directeur Exécutif.
- Dynamiques sécuritaires frontalières et transfrontalières à Ayorou, Principales conclusions de la mission d’évaluation effectuée par le groupe danois de déminage, Mai 2015.
- Mialosao Randriamampianina, Sécurité et défense : Nouveaux défis, Nouveaux Acteurs, Antananarivo, 2009, p.10
- Rapport du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Sahel, S/2013/354, 14 juin 2013. p.8.
- Office des Nations Unies contre la drogue et le crime: Document de travail pour l’assistance technique, la prévention des actes terroristes: Une stratégie de justice pénale intégrant les normes de l’état de droit à la mise en œuvre des instruments des Nations Unies contre le terrorisme, Vienne, 7 avril 2006.
- Résolution 1624 (2005) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
- Pacte international sur Incitation au terrorisme.
- Convention des Nations Unies pour la répression du financement du terrorisme signée le 9 décembre 1999 et entrée en vigueur le 10 avril 2002.
- Convention relative aux actes de terrorisme nucléaire
- Convention de la CEDEAO sur les Armes Légères et de Petit Calibre, leurs Munitions et autres Matériels Connexes
- Décret du 14 novembre 2014 portant sur l’Organisation de la Direction Générale de la Police Nationale et Fixant les attributions de ses responsables.
- Extrait du discours du Président de la République à l’Assemblée générale de l’ONU le 26 Septembre 2016)
17.Extrait du discours du Président de la République du Niger , Chef de l’Etat Prononcé à l’occasion de la 2ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Autorité du Liptako Gourma ALG tenue à Niamey le 24 janvier 2017 .
- Direction de Surveillance du Territoire de la Police Nationale du Niger.
- Jeau-PAUL MARI/Nouveau observateur/5 décembre 2012