L’Islam contre le terrorisme: Charia et Djihâd : Définition, formes et manifestations
Contribution de :
Cheikh Boureima Abdou Daouda Président de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel au: «Colloque Régional sur la Radicalisation et l’Extrémisme Violent au Sahel», organisé par la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) en collaboration avec les Gouvernements du Mali et de la Suisse, le G5 Sahel et le CAERT du 11 au 13 octobre 2016 à Bamako.
Louanges à Allah Seigneur de l’Univers, Ami et Protecteur des pieux et point d’inimitié hormis à l’égard des injustes. Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre Guide et Prophète Mouhammad, sur sa famille et ses compagnons!
Certes, le sujet de ces deux concepts: Charî-a’h, Djihâd et Chahâdah en Islam, est un sujet à la fois vaste, complexe et délicat à traiter.
Il est vaste car vouloir parler ces deux concepts en Islam c’est vouloir parler de toute la religion islamique puisque tout acte de dévotion de la part du serviteur nécessite à la fois une loi, un effort et implique une récompense. Or toute loi islamique s’appelle Charî-a’h, et tout effort en vue de se perfectionner ou de concrétiser la religion s’appelle Djihâd.
Il est complexe à cause de son importance d’une part et à cause de la conséquence qui résulte de la bonne ou mauvaise compréhension de ces deux concepts de la part des musulmans et surtout de leur mise en application ou de leur abandon.
Il est enfin délicat à traiter surtout à l’heure actuelle car le sens de la Charî-a’h et du Djihad sont déformés, restreints et mal compris aussi bien par les musulmans que par non-musulmans. L’Islam tout entier est devenu aujourd’hui chez la majorité des gens synonyme de violence, de terrorisme, d’intégrisme, de barbarie, de folie, de régression et de retard intellectuel et scientifique au point que les musulmans (hormis ceux à qui Allah a fait miséricorde) ont honte de proclamer leur Islamité devant les attaques, les critiques et les agressions contre l’Islam et les musulmans d’une part et devant les comportements inouïs et inacceptables de certains groupuscules qui se réclament de l’Islam d’autre part.
Néanmoins, l’immensité du sujet, sa complexité et sa délicatesse ne nous empêcheront pas de l’aborder pour voir la réalité et le vrai sens de ces deux concepts.
Quelle est la définition du terrorisme selon la vision des musulmans?
Quelle est donc la définition ou la réalité de cette loi divine ou Charî-a’h?
Quel est l’objectif principal de cette loi divine ou Charî-a’h?
Quelles sont les particularités de cette Charî-a’h Islamique?
Quelle est la compréhension restrictive de la Charî-a’h ?
Quel est la vraie définition du Djihâd?
Quels sont les différents niveaux du Djihâd?
Quels sont les objectifs du Djihâd?
Autant de questions auxquelles nous allons apporter -avec l’aide d’Allah- des réponses claires.
Définition du terrorisme selon la vision des musulmans
Voici une définition du terrorisme ressortie du Communiqué final du Congrès Islamique International tenu à la Mecque en février 2015, juste quelques jours après le Sommet de Washington tenu dans le même mois. J’ai eu l’occasion de participer à ces deux rencontres.
Il faut souligner que le Congrès a traité des causes du terrorisme, de ses conséquences et de ce qu’il est nécessaire de mettre en œuvre afin de lutter contre ce fléau.
Le concept de terrorisme
Le Congrès s’est penché sur le concept de terrorisme, a débattu autour de ses différentes définitions et a mis l’accent sur l’extrême nécessité, au niveau international, d’adopter une définition unanime et générale du terrorisme qui engloberait ses différentes formes et éclaircirait les nombreux amalgames à ce sujet. Ceci, afin d’éviter toute erreur et toute partialité.
Il semblerait que la définition la plus globale qui en ait été donnée soit celle que le Conseil de Jurisprudence de la Ligue Islamique Mondiale proposa lors de son seizième séminaire tenu du 21 au 26 du mois de Chawwal 1422 de l’hégire et qui définit ce phénomène comme suit:
«Terrorisme: Agression perpétrée par des individus, des groupes ou des pays à l’encontre de l’homme. Ce concept englobe tout type d’intimidation, d’offense, de menace, de meurtre illégitime, d’actes relevant du brigandage, du banditisme de grand chemin et de toute forme de violence et de menace résultant de l’application d’un plan criminel individuel ou collectif. Le terrorisme a pour objectif d’effrayer les gens, de leur causer du tort, de mettre leur vie, leur liberté ou leur sécurité en danger. Parmi ses différentes formes figure l’atteinte à l’environnement, à l’une des infrastructures publiques ou privées ou encore la mise en danger de l’une des ressources nationales ou naturelles».
Définition de la Charî-a’h
Littéralement: la Charî-a’h signifie commencement, source, voie.
Conventionnellement: la Charî-a’h englobe tout ce qu’Allah a légiféré pour Ses serviteurs comme adorations, lois, croyances et vertus. Selon ce sens, la Charî-a’h est synonyme de l’Islam.
Divisions de la Charî-a’h
Certains savants repartissent la Charî-a’h (l’Islam) en trois parties ou codes:
Le Code Doctrinal (Al-Aqîdah) regroupant tout ce qui est relatif aux croyances métaphysiques.
Le Code Législatif: (Ach-charî-a’h) regroupant tout ce qui est relatif aux jugements (lois).
Le Code Ethique: (Al-Akhlâq) regroupant tout ce qui est relatif aux vertus et comportements.
Objectif principal de la Charî-a’h
L’objectif principal de la Charî-a’h est de maintenir les serviteurs d’Allah sur la voie de la dévotion sincère qui permet de bâtir la vie humaine non seulement sur tout ce qui est bon, utile et convenable à la nature humaine innée selon laquelle Allah a créé l’Homme mais également de la purifier de tout ce qui est blâmable et qui s’oppose à cette nature innée humaine. En un mot, la Charî-a’h vise la fondation d’une société pure et purificatrice dans laquelle règnent le bien et les vertus éminentes et dans laquelle le mal et les vices sont combattus autant que faire se peut. Telle est en fait la mission première qu’Allah attend de toute nation, une fois qu’Il lui a accordé le raffermissement sur terre. Le Très Haut a dit:
«الَّذِينَ إِنْ مَكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ أَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوْا الزَّكَاةَ وَأَمَرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَنَهَوْا عَنْ الْمُنْكَرِ وَلِلَّهِ عَاقِبَةُ الْأُمُورِ»
«Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Çalât, acquittent la Zakât, ordonnent le Ma’roûf (le pur monothéisme ou Tawhid ainsi que tout ce que l’Islam ordonne de faire) et interdisent le Mounkar (polythéisme ou Chirk, mécréance et tout ce que l’Islam interdit de faire). Cependant, l’issue finale de toute chose appartient à Allah». Sourate 22, verset 41.
«كُنْتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنْ الْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ»
«Vous (les vrais croyants monothéistes, qui suivez la religion de Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam et sa Sounnah) êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes car vous ordonnez le Ma’roûf (tout ce qui est convenable), interdisez le Mounkar (tout ce qui est blâmable) et croyez à Allah». Sourate 3, verset 110.
Les particularités de la Charî-a’h Islamique
La Charî-a’h Islamique se distingue des autres lois et constitutions humaines par plusieurs particularités dont les plus importantes se résument comme suit:
1- Le caractère divin, sacré et transcendant de la Charî-a’h
2- L’infaillibilité de la Charî-a’h
3- L’indépendance de la la Charî-a’h
4- La Sainteté de la Charî-a’h
5- L’universalité de la la Charî-a’h
6- L’étendue et la perfection de la Charî-a’h
7- L’immuabilité de la Charî-a’h
8- La commodité de la Charî-a’h
9- La facilité de l’application de la Charî-a’h
10- La justice et l’impartialité de la Charî-a’h
11- La prise en considération des intérêts des serviteurs
12- Le juste milieu et la modération
13- L’équilibre entre les intérêts du serviteur et ceux de la collectivité
14- La liaison de la Charî-a’h aux vertus
15- La nature des peines dans la Charî-a’h
16- La pérennité de la Charî-a’h
La compréhension restrictive de la Charî-a’h
Il y a chez beaucoup de nos compatriotes musulmans une compréhension restrictive de l’Islam en général et en particulier du mot «Charî-a’» qu’on a presque réduit au seul code pénal. Or la «Charî-a’» c’est toute la religion islamique car littéralement elle veut dire le chemin, la voie. Et c’est cette voie que nous demandons à Allah de nous diriger là-dessus dans chacune des rakats de nos prières quotidiennes quand nous disons:
«اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ»
«Dirige-nous sur la voie droite».
Le terme «Charî-a’» prend le sens de loi s’il est cité en concomitance avec le terme «Aqîdah» qui veut dire croyance, doctrine, dogme ou foi. L’Islam se compose en effet de trois codes principaux: le code doctrinal (Aqîdah), le code législatif (Charî-a’) et le code éthique ou moral (Akh-lâq). Ces trois codes sont corollaires, indivisibles c’est-à-dire chaque code cité séparément sous-entend les deux autres. Mais si les trois ou deux d’entre eux sont cités ensemble en ce moment chacun prend une définition particulière. C’est comme les deux termes: Islam et Imâne, il n’y a pas l’un sans l’autre et chacun représente l’autre s’il est cité tout seul. Mais quand ils sont cités ensemble en ce moment l’Islam veut dire les actes apparents tels que la prière, la Zakât, le Hadj… et la foi veut dire les actes cachés tels que la sincérité, la crainte d’Allah…
Ainsi, le mot «Charî-a’» considéré séparément englobe l’accomplissement de tout ce qu’Allah a prescrit et l’abandon de tout ce qu’Il a interdit. Donc, l’accomplissement de toute prescription islamique tels que la prière, le jeûne, le Hadj, le fait de couper la main du voleur, le fait de lapider à mort le marié qui commet l’adultère… constitue une application de la «Charî-a’». De même, l’abandon de tout ce qu’Allah a interdit tels que la fornication, le vol, l’usure ou le prêt à intérêt, la calomnie, la médisance… constitue une application de la «Charî-a’». L’application de la «Charî-a’» peut donc être individuelle ou collective. C’e qu’il faut retenir ici c’est que chaque musulman sera interrogé sur l’application de cette «Charî-a’» conformément à sa place et à son degré de responsabilité dans la société. Ainsi, le chef de famille sera interrogé sur sa famille, la femme sera interrogée sur le foyer de son mari, le chef du quartier sera interrogé sur les habitants de son quartier, le maire sur la ville, le directeur d’un service sur son service, le ministre sur son ministère et le président sera interrogé sur le peuple qu’il commande… Bref chacun comme l’a dit le Prophète çallallahou alaïhi wa sallam est responsable et chacun sera interrogé sur l’objet de sa responsabilité.
La compréhension restrictive de l’Islam s’observe aussi dans les Fatawas ou sentences juridiques qui sont émises par nos savants. Souvent ils ne citent qu’un avis sans indiquer l’existence d’autres avis et cela restreint le champ de liberté et d’action de celui qui demande.
La restriction s’observe également dans l’incapacité de certains savants à faire le rapport adéquat entre les textes religieux et le contexte dans lequel ils vivent. Faire un rapport adéquat entre les textes et le contexte ne veut pas dire adapter l’Islam au contexte, non et non, il veut dire vivre son temps tout en restant fidèle aux principes de l’Islam. La restriction ne se limite pas seulement au concept de la Charî-a’h mais s’étend également à d’autres concepts islamiques non moins importants tel celui du Djihâd qui est réduit aujourd’hui uniquement au combat armé contre l’ennemi. Alors que le concept du Djihâd est plus général et peut même se confondre à la pratique de la religion tout entière comme nous allons le voir à travers sa définition et ses différentes catégories.
Définition du Djihâd
Littéralement: le mot Djihâd signifie effort et faire le Djihâd signifie fournir tout ce que l’on peut comme effort, moyen ou capacité en parole ou en acte.
Conventionnellement: il y a plusieurs définitions que les savants musulmans ont données au Djihâd dont voici une:
«Le Djihâd est tout effort que fournit le musulman en vue de se perfectionner ou de concrétiser la religion. Il se fait par tous les moyens dont dispose le musulman: cœur, langue, connaissance, biens, pouvoir, âme, arme…».
On voit clairement à partir de cette définition que le Djihâd est le fait de fournir des efforts, des moyens et des capacités, en vue de transmettre l’Islam aux hommes, de le soutenir et de le défendre contre les détracteurs aussi bien en période de paix qu’en période de guerre.
Le Djihâd se repartit en plusieurs parties.
Les différentes parties du Djihâd
Le Djihâd se repartit en quatre parties principales, subdivisée chacune en plusieurs niveaux:
I- Le Djihâd contre l’âme qui comprend quatre niveaux:
1- Combattre l’âme à connaître la voie d’Allah (Sa religion)
2- Combattre l’âme à appliquer cette connaissance
3- Combattre l’âme à appeler les autres vers cette voie
4- Combattre l’âme à patienter sur cette voie
II- Le Djihâd contre Satan qui comprend deux niveaux:
1- Repousser les insinuations de Satan qu’il jette dans le cœur du serviteur (doute, incertitude…)
2- Repousser l’incitation de Satan aux passions et penchants interdits
III- Le Djihâd contre les ennemis intérieurs (les hypocrites) qui comprend quatre niveaux:
1- Combattre les hypocrites par le cœur
2- Combattre les hypocrites par la langue
3- Combattre les hypocrites par les biens
4- Combattre les hypocrites par les armes
IV- Le Djihâd contre les ennemis extérieurs (les non-musulmans qui combattent les musulmans) qui comprend quatre niveaux:
1- Combattre les ennemis extérieurs par le cœur
2- Combattre les ennemis extérieurs par la langue
3- Combattre les ennemis extérieurs par les biens
4- Combattre les ennemis extérieurs par les armes
Le Djihâd est donc multiforme et multidimensionnel et le Djihâd armé contre les ennemis n’est qu’une forme et un niveau parmi tant d’autres. C’est la lutte sans fin entre les musulmans et les mécréants qui combattent l’Islam depuis le temps du Prophète prière et salut d’Allah sur lui. Cette lutte a passé par plusieurs phases dont les plus importantes sont au nombre de huit:
1- La déclaration publique de l’animosité et de l’hostilité des mécréants à l’égard des musulmans
2- La torture et l’oppression de nouveaux convertis
3- Les concessions alléchantes pour que le Prophète abandonne sa prédication
4- La moquerie, la raillerie, l’avilissement et la satire adressés aux musulmans
5- L’interposition des mécréants entre le prophète et les tribus voisines de la Mecque
6- La tentative d’assassinat du prophète
7- La tentative d’empêcher le prophète d’émigrer à Médine
8- La déclaration de guerre contre le prophète et les musulmans
Après ces phases et après que toutes les voies de paix aient été obstruées et face à la décision des mécréants de mettre un terme à la vie du Prophète et à l’existence de l’Islam, Allah Soubhânahou wa Taala a autorisé les musulmans à se défendre:
« أُذِنَ لِلَّذِينَ يُقَاتَلُونَ بِأَنَّهُمْ ظُلِمُوا وَإِنَّ اللَّهَ عَلَى نَصْرِهِمْ لَقَدِيرٌ»
«Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués [de se défendre] -parce que vraiment ils sont lésés-; et Allah est certes Capable de les secourir…». Sourate 22, versets 39.
Objectifs du Djihâd
Comme il ressort de ce verset coranique, Allah a légiféré le combat ou la guerre sainte pour permettre aux musulmans de se défendre, défendre les interdits d’Allah, garantir la liberté de la prédication, mettre en sécurité l’appel à Allah, pour enfin laisser les gens libres pour comprendre le message divin et faire leur choix car il n’y a point de contrainte en matière de religion comme le Saint Coran l’a dit:
« لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنْ الغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدْ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لَا انفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ»
«Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. Donc, quiconque mécroît au Thâghoût (tout ce qui est adoré en dehors d’Allah) et croit en Allah a sans doute saisi l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient». Sourate 2, verset 256.
Cette forme de combat entre musulmans et mécréants n’incombe cependant qu’à ceux qui remplissent certaines conditions notamment:
1- Etre musulman
2- Etre mâle
3- Etre libre
4- Jouir pleinement de sa raison
5- Etre pubère
6- Etre capable (physiquement et matériellement)…
Ce Djihâd est ensuite soumis à des normes et règles dont le respect incombe aux musulmans faute de quoi ils ne seront pas considérés comme combattants dans la voie d’Allah. Les plus importantes de ces normes et règles sont:
1- L’obligation d’épuiser toutes les voies de paix possibles avant la guerre:
« وَإِنْ جَنَحُوا لِلسَّلْمِ فَاجْنَحْ لَهَا وَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّهِ إِنَّهُ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ»
«Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient». Sourate 8, verset 61.
2- L’obligation de déclarer la guerre (il n’y a pas de guerre surprise)
3- L’obligation de combattre uniquement ceux qui combattent contre les musulmans
4- L’obligation de ne pas transgresser comme Allah a dit:
« وَقَاتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ الَّذِينَ يُقَاتِلُونَكُمْ وَلَا تَعْتَدُوا إِنَّ اللَّهَ لَا يُحِبُّ الْمُعْتَدِينَ»
«Combattez dans la voie d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs !». Sourate 2, verset 190.
5- L’interdiction de tuer les enfants
6- L’interdiction de tuer les vieillards
7- L’interdiction de tuer les femmes
8- L’interdiction de mutiler les morts
9- L’interdiction de brûler les arbres fruitiers
10- L’interdiction de couper les arbres fruitiers
11- L’interdiction de tuer les animaux sauf pour en manger
12- L’interdiction de tuer les religieux retraités dans les lieux de culte (église, synagogue)
13- L’interdiction de tuer les secouristes
14- L’interdiction de détourner le butin…
15- L’obligation de bien traiter les captifs et de les libérer par générosité, contre rançon ou contre d’autres captifs ennemis:
« فَإِمَّا مَنًّا بَعْدُ وَإِمَّا فِدَاءً حَتَّى تَضَعَ الْحَرْبُ أَوْزَارَهَا»
«Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce qu’ils déposent les armes». Sourate 47, verset 4.
Voilà la modeste contribution que nous pouvons apporter à ce thème sur le concept de la Charî-a’h et du Djihâd. Qu’Allah nous conforme davantage à ce qu’Il aime et agrée dans les actes, les paroles et les comportements apparents et cachés, partout et toujours.
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Bamako, le 11 octobre 2016